Des essais en soufflerie sur les avions jusqu’aux victoires de l’équipe Penske, le parcours de Lauren Sullivan témoigne de ses efforts inlassables pour atteindre l’excellence en ingénierie. Les travaux récents de Lauren avec le déploiement de la voiture Next Gen de NASCAR, combinés à son rôle unique dans la victoire des deux championnats 2022 de l’équipe Penske (NASCAR et IndyCar),  démontrent son impact indéniable sur la piste.

L’histoire de Lauren ne porte pas seulement sur la course. C’est aussi une question de passion, de dévouement et de poursuite sans relâche de l’excellence. C’est pourquoi Pennzoil a choisi de prendre le temps de s’entretenir avec elle afin d’en apprendre davantage sur son parcours inspirant.

PENNZOIL : À quel moment avez-vous développé votre passion pour l’ingénierie?

LAUREN : Lorsque j’étais en 7e année (l’équivalent du début du secondaire) on nous a demandé de construire un pont en n’utilisant que des feuilles 8 1/2 x 11, mais la distance entre les points d’appui était de 12 po (30,5 cm). Le problème était que nous ne pouvions pas utiliser de colle, de ruban adhésif ou de ciseaux. Je me souviens que cela était très frustrant. Toutefois, lorsque mon enseignant, Jon Doyle, m’a enseigné à penser différemment, j’ai commencé à m’amuser. La réponse n’était pas évidente. Toutefois, en y m’y concentrant et en développant la bonne stratégie, j’y suis arrivée. Plus tard, j’ai réalisé que la résolution de problèmes abordée de cette façon portait un nom : l’ingénierie.

PENNZOIL : Qu’est-ce qui a attiré votre attention pour le monde de l’IndyCar et qui a piqué votre intérêt au point de vouloir en faire partie?

LAUREN : Après avoir travaillé presque cinq ans dans le secteur de l’aérospatiale chez Boeing, je commençais à me désintéresser des avions! Je voulais rester dans mon domaine, mais essayer un secteur différent, plus précisément dans l’essai de soufflerie, une méthode d’ingénierie. J’ai fait un peu de recherches et j’ai appris que les équipes de course utilisaient aussi cette méthode. J’ai obtenu un poste d’ingénieure au sein de l’équipe NASCAR de l’équipe Penske. Mon passe-temps de jeunesse a donc pu être combiné à mon éducation pour devenir une carrière. Au bout de six ans de travail avec l’équipe, on m’a demandé d’appuyer la course Indy 500 à titre d’ingénieure. Bien que je ne connaissais pas le monde de l’IndyCar, j’ai absolument adoré l’expérience, ce qui a suscité une nouvelle passion chez moi.

PENNZOIL : Qu’est-ce que vous aimez le plus à propos du métier d’ingénieure dans le secteur à vive allure des sports motorisés?

LAUREN : J’adore les innovations et les mises en œuvre rapides du secteur de la course, surtout lorsqu’on compare avec le secteur de l’aérospatial. Après seulement quelques mois de travail dans l’équipe Penske de NASCAR, l’une de mes conceptions pour les voitures NASCAR se trouvait déjà sur la piste. C’est un sport très rapide, littéralement!

 

 

LAUREN SULLIVAN ET LES PROJETS D’ESSAI EN SOUFFLERIE AU COURS DE SA VIE, DONT LE PREMIER REMONTE À LA 5e ANNÉE

 

PENNZOIL : Quels ont été les plus gros défis rencontrés au début de votre carrière?

LAUREN : Au début de ma carrière d’ingénieure, je manquais de confiance en moi et en mes compétences. En tant que femme, j’hésitais à poser des questions par peur de démontrer un manque de connaissances. Je cherchais donc les réponses par moi-même, ce qui prolongeait inutilement mon apprentissage et compliquait mon travail. J’ai réalisé que ma peur ne faisait pas de sens, cette peur me disait que c’était normal d’avoir moins de connaissances parce que je suis une femme. La vérité était que c’était normal d’avoir moins de connaissances, simplement parce que j’étais une nouvelle recrue et non pas parce que je suis une femme. J’aurais aimé pouvoir accepter ça plus rapidement et avoir eu le courage de poser des questions qui m’auraient aidé à maîtriser des concepts plus rapidement au cours de ma carrière.

La transition de Boeing vers NASCAR a aussi été un important défi technique. J’ai toutefois compris rapidement qu’à la base, les avions et les voitures de course sont très similaires. Dans les deux cas, ce sont des corps portants impliquant des forces aérodynamiques, mais dans des directions opposées.

PENNZOIL : Pouvez-vous partager les éléments importants (gens, expériences, inspirations) qui ont façonné votre parcours dans le domaine?

LAUREN : J’ai toujours été une fille de NASCAR; j’ai travaillé dans l’équipe Super Late Model NASCAR de ma famille au Irwindale Speedway en Californie du Sud lorsque j’étais jeune. Notre équipe était en fait commanditée par Pennzoil! Me retrouver sur la piste à ce moment-là avec mon père, combiné au fait que ma mère appuyait toutes mes passions, ont été des facteurs importants de mon parcours.

Les activités STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) mentionnées précédemment ont réellement commencé à susciter mon intérêt dans le secteur de l’ingénierie. Une fois, alors que j’étais au collège en train d’étudier l’ingénierie aérospatiale, le professeur Mark McQuilling m’a aidé à obtenir mon premier stage, où j’ai vraiment commencé à apprécier les essais en soufflerie

PENNZOIL : Quelles sont, selon vous, les différences techniques les plus importantes entre les voitures IndyCars et les autres voitures de course?

LAUREN : J’aime le fait que les voitures IndyCars sont conçues pour la vitesse; elles sont plus rapides qu’un Boeing 737 au décollage. Contrairement aux autres courses qui ont d’autres objectifs, comme NASCAR visant les voitures de série, les voitures IndyCar sont optimisées pour la vitesse. Chaque composant a été pensé pour une meilleure performance. Grâce à des données et de nombreux capteurs, nous pouvons identifier rapidement les problèmes qu’un pilote peut rencontrer, et y remédier. C’est une manière évoluée de faire avancer la course.

PENNZOIL : Parlez-nous d’une journée typique d’une fin de semaine de courses.

LAUREN : Chaque événement est unique, mais lors d’une fin de semaine de courses, tout se passe dans les règles de l’art. Tout le monde, des ingénieurs aux mécaniciens, en passant par les conducteurs de camion, travaillent à la préparation. Cela est encore plus vrai dans le cas où la course se déroule sur les routes et dans les rues, sans garage.

Si mes activités de logistique ne sont pas trop accaparantes, je peux m’affairer à surveiller les activités de Josef Newgarden. Être guetteuse est très excitant; je deviens une paire d’yeux additionnelle pour qu’il puisse mieux se concentrer sur la piste. Heureusement pour moi, ces deux types de tâche n’entrent pas en conflit! Après la course, je retourne à mes activités de logistique, mets à jour le calendrier et règle tous les problèmes de déplacement, qui peuvent survenir en particulier lorsqu’on doit embarquer sur des vols commerciaux.

PENNZOIL : Faire partie de l’équipe Penske doit être très exaltant. Pouvez-vous nous faire part d’une expérience mémorable vécue le jour de la course et qui résume l’émotion de la ligne des puits?

LAUREN : Je dirais que remporter deux championnats, à la fois pour NASCAR et IndyCar, l’an dernier a été une réalisation plutôt impressionnante. J’ai mené de nombreux essais en soufflerie pour le déploiement de la voiture Next Gen avant de quitter le monde du NASCAR. Ainsi, même si je n’étais plus là au moment où Joey Logano a remporté sa victoire, les travaux préparatoires que j’avais menés ont été importants pour son succès.

La victoire de Josef à la course Indy500 cette année a probablement été ma préférée des dernières saisons. Du point de vue de la coordination, cette course a été l’une des plus difficiles. J’avais travaillé jusqu’à 23 h le jour de sa victoire afin de coordonner l’hébergement de l’équipe pour célébrer un peu plus longtemps. S’assurer de faire fonctionner les plans de tout le monde était vraiment trépidant, mais j’ai apprécié chaque moment.

PENNZOIL : Pouvez-vous nous donner plus de détails sur comment les partenaires commanditaires, comme Pennzoil, permettent d’alimenter les efforts d’ingénierie des équipes IndyCar?

LAUREN : Avoir un commanditaire comme Pennzoil est très précieux pour l’équipe Penske. Cela est essentiel à notre performance. Ce n’est pas simplement une question de lubrification; il s’agit de la science et de la chimie qui influencent tout, du frottement au fonctionnement de nos machines. Grâce à Pennzoil, nous repoussons les limites et gardons une longueur d’avance. Nous sommes entre de bonnes mains. L’équipe s’assure que nous puissions tirer le meilleur de ce que nous avons, ce qui nous permet de concentrer nos énergies sur les autres défis de conception de la voiture.

PENNZOIL : Vous faites du bénévolat incroyable dans différentes écoles pour parler des STIAM (science, technologie, ingénierie, art et mathématiques). Qu’est-ce qui a donné vie à cette passion?

LAUREN : J’ai toujours accordé une grande importance à la sensibilisation dans tout ce que je fais. Avec le recul, je constate que j’avais beaucoup de ressources, mais qu’il me manquait un parcours cohérent en matière d’ingénierie. Il n’y avait pas de possibilités comme la robotique ni d’activités STIM à mon école. Ainsi, ma première vraie exposition à l’ingénierie n’a été qu’au niveau collégial. Lorsque je visite des écoles dans le cadre d’un événement, les étudiants acquièrent de l’expérience pratique en construisant un modèle de voiture de course. Ils doivent respecter un budget et intégrer des composants d’ingénierie. Ainsi, ils peuvent se faire une meilleure idée de la réalité. Je souhaite offrir aux jeunes un monde où ils pourront vivre leurs passions, qu’ils pourront façonner à leur guise.

PENNZOIL : Quels ont été vos meilleurs moments dans le cadre de votre travail auprès des étudiants du programme STIAM?

LAUREN : Mes meilleurs souvenirs sont toujours les relations durables que je tisse pendant le programme. J’ai gardé contact avec une étudiante de 7e année pendant plusieurs années. À la suite de nos rencontres, elle a décidé de s’inscrire à une école secondaire dotée d’un programme STIM intensif et a amorcé son parcours d’ingénieure. C’est réellement valorisant d’entendre parler d’anciens étudiants avec lesquels j’ai travaillé qui souhaitent se diriger vers l’ingénierie des sports motorisés.

Faire un discours à une assemblée de mon ancienne école secondaire a certes été un moment qui s’est démarqué pour moi. Au départ, j’avais l’impression qu’un étudiant semblait désintéressé et a même fait un commentaire désagréable. Toutefois, en partageant mon parcours, j’ai vu l’étincelle s’allumer dans ses yeux. À la fin, il était beaucoup plus engagé et a même posé des questions. C’est ce type de moment et d’interaction qui nourrissent ma passion. Si on ne fait pas l’effort de présenter toutes les occasions possibles à ces étudiants, comment sauront-ils qu’elles existent?

 

LAUREN SULLIVAN À UN ÉVÉNEMENT STIAM À UNE ÉCOLE SECONDAIRE

 

PENNZOIL : Quel conseil donneriez-vous à une jeune femme qui aspire, comme vous, à devenir ingénieure dans les sports motorisés?

LAUREN : Non seulement les femmes sont les bienvenues, on veut qu’elles travaillent dans le domaine. J’entends souvent des gens dire à des femmes qu’il suffit d’avoir plus de confiance, mais c’est un peu comme mettre la charrue avant les bœufs. La confiance vient avec l’expérience. Même si les femmes doivent savoir qu’elles ne sont pas meilleures ni pires que leurs collègues masculins en raison de leur sexe, je crois que plus de femmes doivent réaliser qu’il y a une place pour elles dans ce milieu, elles n’ont qu’à la prendre! Elles vont vite s’apercevoir qu’elles sont entourées de gens qui veulent qu’elles réussissent et qui les aideront à atteindre leurs objectifs. Et c’est comme ça que la confiance se développe.

PENNZOIL : La campagne À nous la route de Pennzoil vise à alimenter le mythique dernier kilomètre de chaque pilote. Que représente pour vous la campagne À nous la route d’un point de vue personnel?

LAUREN : La campagne À nous la route représente une passion pour la pensée visionnaire. Afin d’être sur la route pendant longtemps, comme la campagne le suggère, vous avez besoin d’une technologie fiable sous le capot. Il est évident que Pennzoil est engagée vis-à-vis de la conduite, notamment une qui soit techniquement évoluée et qui s’améliore sans cesse. Le fait de savoir que de telles innovations alimentent les moteurs procure la tranquillité d’esprit aux conducteurs, qui pourront rester concentrés sur leurs aventures.

PENNZOIL: Et lors d’une vidange d’huile, quel est votre choix?

LAUREN : Chaque fois que j’ai besoin d’huile sur la route, je choisis Pennzoil, car je sais que c’est un produit fiable et je connais ses possibilités, autant pour les voitures de course que pour ma conduite personnelle.

Ne manquez pas l’extraordinaire parcours de Lauren Sullivan avec l’équipe Penske dans les courses IndyCar de la saison en cours. Restez à l’affût du déroulement de chaque course en vous abonnant à l’équipe Penske sur Instagram et sur X!